Sur fond de crise sanitaire grave en Allemagne, un coupable a été immédiatement désigné: le concombre Andalous. L'Allemagne après avoir annoncé en grandes pompes qu'elle pourrait accueillir les ingénieurs espagnols au chômage, retourne bien vite sa veste pour protéger la réputation de ses agriculteurs et de sa chaîne alimentaire.
"Et la présomption d'innocence?" crient les espagnols indignés d'une telle calmonie contre un secteur qui représenterait 2% de leur PIB ( soit 20 à 30 milliards d'euros sur l'année environ).
Certes, il n'y a pas eu de cas en Espagne, sauf quelqu'un à San Sebastian qui revient d'Allemagne. Les uns pointent du doigt une ferme d'agriculture "bio" proche des champs de concombres, d'autres parlent d'une contamination dans un camion qui auraient transporté les fameux légumes, d'autres parlent d'une contamination au marché... Comment se fait-il qu'à aucun moment dans la chaîne de transport, on n'aie identifié quelque chose de louche?
En attendant, je pense au film Food Inc qui justement faisait référence à une contamination de hamburgers par cette même bactérie.
Apparemment l'Allemagne vient d'annoncer que les concombres espagnoles ne sont peut-être pas la cause du mal. Mais La source de l'épidémie n'est toujours pas identifiée. On ne sait pas non plus si c'est le lait frais, l'eau, les steaks tartares... Ou, qui sait, une tentative d'attaque terroriste ou un essai d'une agence secrète pour étudier la diffusion d'une telle arme bactériologique comme ce fut peut être le cas pour le LSD...
Moi qui étais en train d'essayer de planifier mes vacances, je ne sais plus si c'est toujours aussi tentant d'aller faire une petite escapade en Allemagne ou d'aller dorer sous le soleil d'Andalousie et de profiter de la sacro-sainte cuisine méditéranéenne... Je vais peut-être rester à Madrid finalement...
De mon côté, je vais éviter de manger des concombres, du gaspacho (snif), du salmorejo (double snif) ou des salades dans les restos jusqu'à ce que cela se calme un peu.
Après on oubliera, et la vie de ceux qui restent reprendra son cours. Les agriculteurs calomniés obtiendront des subventions de l'Union Européenne, si jamais une source est identifiée, il y aura d'interminables procès pour savoir qui est fautif, et puis un jour, on n'en entendra plus parler.
mardi, mai 31, 2011
Les concombres de la discorde
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2 commentaires:
Noooo tranquila! Le salmorejo n'a pas de concombre :)
Ahh, tu me rassures!
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