Indignados près de la Puerta del Sol, Madrid |
Le premier (article ici de Techcrunch) annonçait une "bulle" de l'Éducation Supérieure aux Etats-Unis selon Peter Thiel le créateu de Paypal, l'autre traitait de la passivité des jeunes espagnols (ici) et un autre sur la génération nini en Espagne que j'ai perdu... J'ajoute donc un lien vers un blog qui annonce l'arrivée des "ni-ni" en Suisse (là) et qui explique ce que c'est.
Ainsi, l'article relatant la vision du créateur de Paypal sur le prochain éclatement de la bulle de l'enseignement supérieur m'a fait "réfléchir" sur la portée et l'utilité des études. Peter Thiel faisait particulièrement référence aux système éducatif coûteux américain et aux grandes usines d'élite comme Harvard, Stanford et autres qui monnayent à des prix exorbitants leur enseignement. Aujourd'hui, en tant de crise, il suggère que la question de la rentabilité de telles études prend d'autant plus de sens que ces diplômes n'assurent ni l'emploi ni un niveau salarial satisfaisant dans un environnement ou une grande partie de la population est largement diplômée et peut-être même sur-qualifiée.
Un indigné demande la révolution... |
Grande surprise, depuis le 15 mars 2011, une foule a assailli la Puerta del Sol et autres places espagnoles pour contester la situation actuelle, ces voies sans issue qui leur était offerte. La génération précaire réclame une révolution qui permettrait enfin aux jeunes espagnols de travailler chez eux et d'y vivre décemment. Ils exigent une démocratie réelle (?) où ils auront eux aussi doit à leur part du gâteau. Est-ce le début d'une plus grande révolution d'une toute autre envergure où cela va-t-il être tué dans l'oeuf? On verra bien.
Finalement, poursuivre une éducation supérieure, c'est d'une certaine manière se forger dans un moule. Cela permet simplement de se préparer à être un soldat parmi tant d'autres pour travailler dans de grosses entreprises (et surtout d'être étiqueté comme tel par celles-ci). C'est tenter de s'assurer (hors période de crise) un niveau de vie relativement décent et, il fut un temps, stable. Certainement pas transcendant du style de tous ces millionaires bien connus (qui ont rarement suivi un cursus linéaire), mais personne n'a dit que c'était l'objectif d'une éducation supérieure de qualité. Lorsqu'on pense un peu à ces drop-outs qui ont fait fortune ou à ceux sont tout simplement célèbres pour leur intelligence des affaires: Steve Jobs n'aurait pas terminé ses études à Standford (mais aurait continué à suivre des cours de son choix durant un certain temps), Richard Branson fondateur de Virgin, le créateur de Mac Donald's, Mark Zuckerberg (qui fut exclut de Harvard ?), Albert Einstein... On comprend mieux que si l'éducation offerte est utilisée de manière éclairée et si on est prêt à prendre des risques (mesurés?), cela peut donner lieu à des créations d'entreprises qui peut-être un jour perceront. On comprend aussi que la débrouillardise est l'une de ces clés du succès qui n'est jamais enseignée ni à l'école ni à l'université.
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2 commentaires:
Une question très en vogue, effectivement.
Dans ce contexte, je me demande à quel point la situation actuelle est causée par la classe politique-economique actuelle, ou bien elle vient de plus loin, de la base même du système et des valeurs occidentaux.
C'est la question à 1 milliard de dollars...
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